EHPAD
Interview à la Résidence La Boetie au Taillan Médoc suite à la formation "Gestion de la violence & des agressions verbales & physiques en EHPAD"
A une quinzaine de kilomètres du centre-ville de Bordeaux, la maison de retraite La Boétie est un EHPAD rattaché à DOMUS VI, 2ème opérateur privé en 2025 situé dans la commune du Taillan-Médoc dans un quartier résidentiel à proximité de la mairie, des commerces et du Château du Taillan-Médoc.
Ouverte en décembre 2019, la résidence dispose d'un grand parc arboré et d'espaces de vie spacieux à la décoration soignée incluant plusieurs restaurants et salons.
Elle accueille les personnes âgées autonomes, en perte d'autonomie ou dépendantes en séjour permanent ou en court séjour. Elle dispose d'une Unité Protégée pour Personnes désorientées (UPPD) de 14 places pour accompagner les personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer et de troubles apparentés.
En février 2025, la première session de la formation 'Gestion de la Violence en EHPAD' a eu lieu. Nous en avons profité pour échanger avec la direction. Retour sur cette interview…
- Motivations pour la formation
Question : A qui s'adressait la formation " gestion de la violence et des agressions verbales et physiques en EHPAD" et quelles ont été les principales raisons qui vous ont poussé à proposer cette formation ?
Réponse : Cette formation s’adressait aux salariés intervenant/travaillant sur l’UHR, c’est-à-dire les ASD, les ASH et le personnel paramédical.
Cette intervention a été motivée par la prise en charge parfois compliquée de certains résidents pouvant engendrer des impacts physiques et moraux. Il s’agit également d’une demande du personnel dans un besoin d’être en capacité de se protéger ou de prévenir.
Question : Aviez-vous constaté des situations problématiques (violences verbales/physiques) avant la formation ? Si oui, pouvez-vous en décrire brièvement la nature ?
Réponse : Des situations problématiques récurrentes ont été rencontrées sur la résidence que cela soit verbal ou physique. Cela a davantage encouragé cette formation.
Question : Pourquoi avoir choisi cette formation plutôt qu’une autre ?
Réponse : Le format interactif et le contenu adapté de cette formation nous ont attiré vers cette formation.
2. Bénéfices perçus
Question : Quels changements avez-vous observés chez le personnel formé ?
Réponse : Cette formation a permis à nos équipes de gagner de la confiance en elles ainsi qu’une meilleure gestion du stress. En effet, l’approche pratique permet de concrétiser les actions possibles au quotidien.
Question : Selon vous, quel module ou outil a été le plus utile pour vos équipes (théorique ou pratique ou les 2) et quels seraient les points à enrichir, à compléter ou à améliorer
Réponse : L’approche pratique a réellement permis une amélioration de la confiance en soi dans les équipes et donc une réduction du stress dans le cas de situations complexes.
3. Suggestions
Question : Des thèmes complémentaires à aborder pour cette formation ?
Réponse : A ce jour, nous n’avons pas de thème complémentaire à ajouter à cette formation. Nous attendons avec impatience le second module qui permettra un rafraichissement dans les pratiques développées lors du premier module et l’acquisition de nouveautés.
Un grand merci à la direction pour ce retour d’expérience précieux, qui illustre l’importance de la formation dans la gestion des situations complexes en EHPAD.
La violence envers le personnel soignant en EHPAD ne se limite pas aux UHR...
La violence envers le personnel soignant en **EHPAD** (Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) ne se limite pas à l'Unité d'Hébergement Renforcée (UHR), qui accueille des résidents présentant des troubles du comportement sévères.
Elle peut également survenir dans d'autres services ou situations. Voici les principaux contextes où la violence est observée :
1. Les unités de vie classiques
Dans les unités de vie traditionnelles, les soignants peuvent être confrontés à des comportements violents de la part des résidents, notamment :
Personnes atteintes de troubles cognitifs** (comme la maladie d'Alzheimer ou d'autres formes de démence) : Ces résidents peuvent manifester de l'agressivité verbale ou physique en raison de la confusion, de la peur ou de l'incompréhension de leur environnement.
Personnes souffrant de douleurs chroniques ou de maladies évolutives : La douleur ou l'inconfort peut entraîner des réactions agressives.
2. Les services de soins infirmiers
Les soignants sont souvent exposés à la violence lors des soins quotidiens, tels que :
La toilette: Les résidents peuvent ressentir de la gêne, de la peur ou de la douleur, ce qui peut déclencher des réactions agressives.
Les repas: Les difficultés à s'alimenter ou les troubles de la déglutition peuvent provoquer de la frustration ou de l'agitation.
Les soins médicaux (pansements, injections, etc.) : Ces actes peuvent être perçus comme intrusifs ou douloureux.
3. Les espaces communs
Les lieux de vie collective, comme les salles à manger, les salons ou les jardins, peuvent également être des lieux de tension :
Conflits entre résidents : Des disputes ou des agressions verbales entre résidents peuvent survenir, et le personnel soignant est souvent pris à partie pour gérer ces situations.
- Surpopulation ou manque d'espace: Un environnement bruyant ou surchargé peut augmenter le stress et les comportements agressifs.
4. Les situations de crise ou d'urgence
Hospitalisations ou transferts : Les résidents peuvent réagir avec violence lorsqu'ils sont déplacés ou confrontés à un changement soudain.
Situations de fin de vie : Les familles et les résidents peuvent exprimer de la colère, de la frustration ou de l'incompréhension, ce qui peut se traduire par des comportements agressifs.
5. Les interactions avec les familles
Les proches des résidents peuvent également être une source de violence verbale ou psychologique envers le personnel soignant, notamment dans les situations suivantes :
Insatisfaction concernant les soins : Les familles peuvent exprimer leur mécontentement de manière agressive.
Conflits liés à la prise de décision : Les désaccords sur les traitements ou les orientations de soins peuvent générer des tensions.
6. Les équipes de nuit
Le personnel travaillant de nuit est souvent plus exposé à la violence, car :
Les résidents peuvent être désorientés ou anxieux en raison de l'obscurité ou de l'absence de repères.
Les effectifs sont généralement réduits, ce qui peut augmenter le sentiment d'insécurité.
7. Les résidents présentant des troubles psychiatriques
Certains EHPAD accueillent des résidents souffrant de troubles psychiatriques (dépression, psychose, etc.), qui peuvent engendrer des comportements violents envers le personnel soignant.
Facteurs aggravants
Plusieurs facteurs peuvent augmenter le risque de violence en EHPAD :
- Sous-effectif : Un manque de personnel peut limiter la capacité à gérer les situations de crise.
- Manque de formation: Les soignants non formés à la gestion de la violence peuvent se sentir démunis.
- Environnement inadapté : Un cadre de vie bruyant, surpeuplé ou peu sécurisant peut exacerber les tensions.
Conclusion
La violence en EHPAD est un phénomène multifactoriel qui peut survenir dans divers contextes.
Pour mieux la prévenir, il est essentiel de :
Former le personnel à la gestion des comportements agressifs.
- Adapter l'environnement pour réduire les sources de stress.
- Mettre en place des protocoles de gestion des situations de crise.
Une formation spécifique, comme celle qui est proposée par GVMP "Gestion de la violence verbale et physique en EHPAD", peut donc être très utile pour aider les soignants à faire face à ces situations difficiles.
Plus d'infos :
contact@gvmp.fr
06 45 26 31 48
Nécessité de formation des soignants en EHPAD face à la maladie d'Alzheimer
La mesure de la qualité de la formation de GVMP s'appuie sur différents outils dont notamment
- Un questionnaire à chaud pour le personnel soignant qui a participé à la formation
- Un document sur l'évaluation des acquis avant et après la formation
- La mesure du NPS.Plus d'infos sur le NPS
Les violences liées aux troubles cognitifs en EHPAD : un défi complexe à relever
Comment mieux accompagner l'équipe soignante face aux agressions liées aux troubles cognitifs des résidents en EHPAD ?
Les EHPAD jouent un rôle crucial dans la prise en charge des personnes âgées en perte d'autonomie. Cependant, ces structures sont souvent confrontées à des situations complexes, notamment les violences liées aux troubles cognitifs comme la maladie d'Alzheimer.
Dans un contexte d'EHPAD, ces changements de comportement peuvent se traduire par des actes de violence envers le personnel soignant, d'autres résidents ou même envers soi-même, ce qui peut engendrer des situations de conflit ou de danger.
Les formes de violence en EHPAD
Les violences liées aux troubles cognitifs en EHPAD peuvent prendre plusieurs formes :
Violences physiques : coups, griffures, morsures ou autres actes agressifs envers le personnel ou d'autres résidents.
2. Violences verbales : insultes, cris, menaces ou propos inappropriés.
3. Violences psychologiques : refus de communiquer, isolement, ou comportements manipulateurs.
4. Auto-violences : comportements autodestructeurs, comme se cogner la tête contre un mur ou refuser de s'alimenter.
Les défis pour le personnel soignant
Le personnel soignant en EHPAD est souvent en première ligne face à ces situations de violence. Ces professionnels doivent faire preuve d'une grande patience, d'empathie et de compétences spécifiques pour gérer ces comportements difficiles. Cependant, ils sont également confrontés à un risque accru de stress, d'épuisement professionnel et même de blessures physiques.
La formation du personnel est donc un élément clé pour prévenir et gérer les situations de violence. Les soignants doivent être formés aux techniques de communication non verbale, à la gestion des comportements agressifs et à la compréhension des besoins spécifiques des personnes atteintes de troubles cognitifs.
Des solutions pour prévenir et gérer les violences.
Pour faire face à ces défis, plusieurs approches peuvent être mises en œuvre dont notamment une prise en charge personnalisée, un environnement adapté, la formation continue du personnel, le soutien aux familles et la collaboration interdisciplinaire.
En ce qui concerne la formation continue, il est nécessaire que le personnel soignant soit formé sur la gestion des comportements agressifs et violents de nature verbale ou physique.
GVMP (Gestion de la Violence en Milieu Professionnel) propose une formation spécifique pour les EHPAD étalée sur deux demi-journées espacées de 4 à 6 mois certifiée QUALIOPI, qui répond à cet enjeu.
Pour recevoir plus d’informations, écrivez-nous à :
contact@gvmp.fr
www.gvmp.fr
Vous pouvez aussi nous contacter au 06 45 26 31 48
Conclusion
La société dans son ensemble doit prendre conscience de ces enjeux et soutenir les EHPAD dans leurs efforts pour offrir un accompagnement digne et respectueux aux personnes âgées atteintes de troubles cognitifs.